Des enfants exploités par la construction de vos smartphones

De nos jours, pratiquement tout le monde possède un smartphone. Dans le monde, 4 téléphones portables sont vendus par seconde. Ceci représente presque un milliard de téléphones vendus depuis le début de l'année 2017. Ce nombre est en partie dû au fait qu'on doive souvent changer de téléphone, car ils deviennent obsolètes et ne fonctionnent plus après 2 ans.

L'industrie des téléphones portables est donc très conséquente, mais les gens ne savent pas ce qui se cache derrière cet outil technologique devenu indispensable pour beaucoup. En effet, outre le grand nombre d'heures et la grande pression auxquels doivent faire face les employés, l'industrie des smartphones implique des enfants travailleurs.

En Chine :

Le code de travail chinois stipule que le travail est interdit aux enfants de moins de 16 ans. Pourtant dans une usine produisant des smartphones pour des marques, plus de la moitié des employés soit 100 personnes étaient des enfants de moins de 16 ans.

Ces enfants travaillent plus de 13 heures par jour, et même parfois la nuit. Leur salaire est seulement de 160€ par mois, soit environ 40 centimes de l'heure.

En République démocratique du Congo :

Ces enfants mineurs, âgés de 7 ans pour les plus jeunes, vivent en République démocratique du Congo, en Afrique centrale. Étant donné que plus de la moitié du cobalt commercialisé dans le monde provient de la RDC, 20% est extrait par des mineurs artisanaux, et près de 40 000 enfants travaillent dans des mines de cobalt dans le sud de la RDC. La fabrication de nos smartphones a très certainement eu recours à une main d'oeuvre infantile.

Pourquoi les enfants font cela ?

La plupart des enfants travaillent pour pouvoir aller à l'école. Les enfants scolarisés travaillent entre 10 et 12 heures par jour durant le week-end et les vacances scolaires, mais aussi avant et après leur journée d'école.

Plusieurs enfants sont frappés par des agents de sécurité lorsqu'ils pénètrent illégalement dans des concessions appartenant à d'autres compagnies minières. Les enfants qui collectent, trient, rincent, broient et transportent des minerais sont payés au nombre de sacs par les négociants. Ils n'ont aucun moyen de vérifier le poids des sacs ni la teneur en cobalt et doivent donc accepter le prix des négociants, ce qui les rend vulnérables à l'exploitation.

Le recours aux enfants dans les mines est largement reconnu comme l'une des pires formes de travail des enfants. Le gouvernement est légalement tenu de l'interdire, mais aussi de l'éradiquer. Quant aux fabricants de produits, ils ont la responsabilité de contrôler si des enfants travaillent dans leurs chaînes d'approvisionnement, d'y remédier le cas échéant, et de révéler publiquement les mesures qu'ils mettent en oeuvre.

L'UNICEF estime près de 40 000 garçons et filles travaillent en tant que mineurs artisanaux dans l'extraction de cobalt. Certains mineurs artisanaux utilisent des burins et des outils manuels pour creuser des puits de plusieurs dizaines de mètres de profondeur, souvent sans aucune autorisation d'autres trient les roches riches en minerai de cobalt à la surface. Ils descendent dans les puits, qui ne sont pas consolidés et s'effondrent facilement, ou trient et tamisent les résidus miniers, les dangers sont légion.

Les enfants travaillant dans les mines vont fréquemment être malades. Inhaler la poussière de cobalt peut causer une "fibrose pulmonaire aux métaux durs", affection pulmonaire potentiellement mortelle. En outre, un contact cutané prolongé avec le cobalt peut aboutir à des cas de dermatite, des éruptions chroniques. Pourtant, les enfants et les autres mineurs n'ont ni masques ni gants pour se protéger.

Les grandes marques essayent également de faire des efforts pour améliorer les conditions de travail de leurs fournisseurs et de leurs sous-traitants. Mais le changement est lent et fait face à de nombreux obstacles.

Quel contraste saisissant avec les poussières toxiques qu'inhalent les enfants, lorsqu'ils extraient le cobalt qui fait fonctionner les batteries indispensables de nos téléphones et autres appareils électroniques portables.

Derrière les écrans lumineux de nos smartphones cache un secret que les fabricants de téléphones préféraient ignorer.

Nous sommes tous d'accord pour dire que nos téléphones sont indispensables, mais nous ne pouvons pas pour autant tirer un trait sur les droits des hommes, des femmes et des enfants qui participent à leur fabrication.

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